Chaque année, la trêve hivernale offre un répit aux locataires menacés d’expulsion. En 2024-2025, elle a été en vigueur du 1er novembre 2024 au 31 mars 2025. Durant cette période, les expulsions de logement sont suspendues, même si une décision de justice a déjà été rendue.
Mais attention : depuis le 1er avril, les propriétaires peuvent désormais mettre en œuvre les procédures d’expulsion à l’encontre des locataires débiteurs, sous réserve de respecter les démarches légales en vigueur.
La trêve hivernale interdit toute expulsion forcée d’un logement occupé à titre de résidence principale. Peu importe la cause : impayés de loyers, fin de bail, litige locatif… Le locataire est protégé pendant cinq mois, sauf exceptions prévues par la loi :
• Squat d’un logement (occupation sans droit ni titre)
• Relogement effectif du locataire dans des conditions décentes
• Locataire dont l’expulsion est ordonnée suite à un arrêté de péril
Durant cette période, aucun huissier de justice ne peut procéder à l’évacuation du logement. Les décisions de justice ordonnant une expulsion restent valides, mais leur exécution est suspendue.
Un propriétaire bailleur ne peut en aucun cas forcer un locataire à quitter les lieux pendant la trêve hivernale, même s’il détient un jugement d’expulsion. Toute tentative d’éviction non encadrée légalement constitue une infraction pénale.
Selon l’article 226-4-2 du Code pénal, un bailleur qui tente d’expulser un locataire par ses propres moyens (coupure d’électricité, changement de serrure, menaces, etc.) pendant la trêve encourt :
• Jusqu’à 3 ans de prison
• Jusqu’à 30 000 € d’amende
La loi protège donc strictement les droits des locataires pendant l’hiver.
Dès le 1er avril, les propriétaires peuvent faire exécuter le jugement d’expulsion en s’adressant à un huissier de justice. Ce dernier remettra un commandement de quitter les lieux, avec un délai minimum de 2 mois.
Cependant, si le locataire ne quitte pas volontairement le logement, l’huissier pourra requérir l’intervention des forces de l’ordre — sous réserve de l’obtention de l’autorisation du préfet. Ce processus peut parfois prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Les locataires ayant des retards de paiement de loyer peuvent anticiper l’expulsion en agissant rapidement. Plusieurs solutions s’offrent à eux :
💬 Le dialogue avec le bailleur
Une discussion honnête avec le propriétaire peut aboutir à :
• Un échelonnement de la dette
• Un report de paiement
• Une médiation locative avec un tiers (conciliateur, ADIL, etc.)
💶 Les aides au logement
Des dispositifs existent pour accompagner les locataires :
• Le Fonds de solidarité pour le logement (FSL) : aide financière pour les loyers et charges
• La CAF : révision des aides au logement (APL)
• Les CCAS : appui social et accompagnement administratif
Ne pas attendre l’huissier ! Dès les premiers impayés, des solutions peuvent être mises en place pour éviter la procédure d’expulsion.
• Loi n° 2014-366 du 24 mars 2014, dite loi ALUR
• Article L412-6 du Code des procédures civiles d’exécution
• Article 226-4-2 du Code pénal (violation de domicile)
Pour louer un bien, vous aurez généralement besoin de fournir des documents tels qu'une pièce d'identité, des preuves de revenus, des références et un dossier de crédit. Ces documents aident le propriétaire à évaluer votre solvabilité et votre capacité à respecter les termes du bail.
En cas de litige immobilier, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé. Ils peuvent vous aider à comprendre vos droits et obligations, et à explorer les options de résolution, telles que la médiation ou le recours aux tribunaux. Il est important d'agir rapidement pour protéger vos intérêts.
Les locataires ont plusieurs droits, notamment le droit à un logement sûr et habitable, le droit à la vie privée et le droit de ne pas être discriminé. Les lois varient selon les régions, mais en général, les propriétaires doivent respecter les termes du contrat de location et effectuer les réparations nécessaires.
Pour acheter une propriété, il est essentiel de suivre plusieurs étapes. D'abord, il faut déterminer votre budget et obtenir un financement. Ensuite, recherchez des propriétés qui répondent à vos critères. Une fois que vous avez trouvé une propriété, vous devez faire une offre, négocier les termes et, enfin, finaliser la transaction avec l'aide d'un avocat spécialisé.
Le droit immobilier est une branche du droit qui régit les relations juridiques liées aux biens immobiliers. Cela inclut l'achat, la vente, la location et la gestion des propriétés. Les avocats spécialisés en droit immobilier aident les clients à naviguer dans les lois et règlements qui s'appliquent à ces transactions.